Suzanne

Denis Belloc

Chemin de fer

  • Conseillé par (Libraire)
    20 juin 2024

    Un énorme coup de poing dans le ventre

    J'avais 25 ans quand j'ai lu ce livre de Denis Belloc, alors publié par les éditions Lieu commun.
    Un an plus tôt j'avais déjà été bien bousculé par la publication de son premier roman "Néons".
    Cette rencontre a été un énorme coup de point dans le ventre. Belloc et Guibert m'aidaient à construire mon parcours de jeune libraire.
    Merci aux éditions Du Chemin de fer de republier son oeuvre.

    "Denis Belloc commençait "Néons" par le récit de la mort de son père, Lucien, lors d'un combat de boxe, récit qu'il terminait par cette phrase: " J'avais un an et demi. Et ce qu'il m'a fait ce soir de juillet 1951, j'ai pas pu lui pardonner. J'ai pensé: Tu m'as laissé que des photos sépia. T'es qu'un fumier d'absent et je te hais".
    C'est à partir des photos de l'album de famille et des souvenirs qu'il recueille directement de sa mère que Denis Belloc compose Suzanne. Marguerite Duras, commentant le livre, avance le concept de "nuit sociale", et évoque "un grand et terrible roman politique", celui de la misère dans la France des années quarante. "

    "Un roman à crier" Marguerite Duras


  • Conseillé par (Libraire)
    20 mars 2024

    Par le truchement d'un album de photos sépia, l'auteur évoque sa maman Suzanne née en 1929. Pas une belle époque pour elle. Ses parents sont des journaliers qui offrent leurs bras à qui en voudra dans une banlieue pauvre proche de La Rochelle. ils n'ont ni les sous, ni les mots, ni les services sociaux.
    Dans un parler vrai, sans fioriture ni apitoiement, il trace le quotidien âpre et dur de cette jeune personne, à la belle âme dans un univers rustre, de sa petite enfance à ses 22 ans quand elle perd Lulu l'amour de sa vie, le père de ses deux bambins.
    C'est une très bonne idée aux Editions du Chemin de fer d'avoir réédité cet ouvrage qui nous fait découvrir un monde pas si éloigné de nous...

    Dominique pour l'Atelier du Lecteur