Isadora
EAN13
9782377561469
Éditeur
Éditions de L'Ogre
Date de publication
Collection
L'OGRE
Langue
français
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Isadora

Éditions de L'Ogre

L'Ogre

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Isadora Duncan est au sommet de sa carrière, et est déjà internationalement
reconnue comme celle qui a définitivement révolutionné la danse. Tout Paris
bruisse de ses nouvelles créations et cancane à propos de ses relations
amoureuses hors normes pour l’époque (ne vit-elle pas dans le péché avec
l’héritier des machines à coudre Singer, père de son deuxième enfant ?)Un peu
avant qu’il en aille de même pour le siècle, sa vie bascule dans le chaos. Ses
deux enfants se noient dans la Seine. Fuyant le regard avide du monde ainsi
que la vie qu’elle a travaillé si dur à construire, elle part en Grèce,
accompagnée de quelques proches, laissant sa sœur et l’amant de celle-ci, Max,
gérer son empire commercial et artistique. Pendant deux ans, elle vivra loin
de la scène, entre les îles grecques et l’Italie, avant de revenir en France,
enceinte, avec la ferme intention de révolutionner l’art dans son ensemble. En
faisant alterner de courts chapitres centrés non seulement sur la figure
d’Isadora, mais également sur ses proches, Amelia Gray parvient avec brio à
rendre justice non seulement au génie créatif d’Isadora Duncan, mais aussi à
sa douleur de mère, qui l’amena aux limites de la folie. Isadora est un roman
qui réussit à rendre justice à Isadora Duncan, à sa puissance et à sa liberté,
à sa cruauté aussi, et brosse le portrait vibrant d’une femme dont la
créativité irradie au-delà de toutes les conventions sociales, même aux heures
les plus sombres de son histoire. Isadora est un incroyable roman sur le
deuil, mais aussi sur la liberté sociale et les joies et les peines de la
création artistique. C’est comme si pendant l’ensemble de sa courte mais dense
carrière, Amelia Gray avait fourbi ses armes pour être en mesure d’écrire ce
livre, le récit du moment précis de la vie d’Isadora Duncan, celui qui suivit
la mort tragique de ses deux enfants dans un accident de voiture à Paris, tout
d’abord en travaillant au niveau du rythme, de la phrase et du paragraphe dans
ses recueils de short stories, puis en apprenant à les insérer dans un cadre
narratif plus large et cohérent et à mettre son art du décalage au service
d’une ambiance unique, comme dans Menaces, pour, enfin, s’atteler à un grand
roman mettant en scène avec une exquise précision psychologique l’une des
artistes les plus talentueuse et les plus importantes du xxe siècle. Isadora
est un roman biographique, servi par une langue somptueuse, qui nous donne à
découvrir avec une grande justesse l’effervescence de la vie artistique et
bohème juste avant la 1re guerre mondiale, en France, en Italie, en Grèce et
en Turquie, portrait d’un monde qui se meurt mais ne le sait pas encore (un
peu comme chez Musil ou Zweig). Comme tout roman biographique, tout y est à la
fois vrai (il suffit de lire l’autobiographie d’Isadora Duncan pour s’en
rendre compte) et faux, à moitié engoncé dans les faits et dans l’imagination
délicieuse de l’autrice. Isadora est un roman féministe, qui brosse le
portrait d’une femme qui s’est toute sa vie battue tout autant pour imposer
son génie face à une armée de petits professeurs, avec pour ambition de
révolutionner un art de la danse sclérosé, que pour vivre sa vie et sa
sexualité librement, émancipée de toutes les conventions bourgeoise – Isadora
Duncan est une reine, une héroïne, et reste à ce jour un modèle de courage
pour tous et toutes. Isadora est un roman psychologique. Dans son petit
théâtre d’ombres, Amelia Gray met en scène les motifs les plus sombres qui
animent ses personnages, et décrit avec une extrême précision – et aussi un
incroyable humour, omniprésent – la cruauté psychologique impitoyable dont
fait aussi bien preuve Isadora Duncan dans sa grandeur et son égoïsme que ses
proches dans leur petitesse. La connaissance intime qu’a Amelia Gray du
mélange d’amour et de noirceur qui se loge au plus profond de tout humain la
rapproche dans sa finesse des œuvres de Jean Anouilh ou August Strindberg.
L’extraordinaire rage d’exister, de créer et de jouir d’Isadora tient autant à
la réalité du personnage historique qu’à la pulsion de vie qui anime toute
l’écriture d’Amelia Gray. Quelques recensions « Un immense roman psychologique
: l’histoire du vrai deuil et de la vraie survie d’une vraie femme, pour qui
toute signification commence par et dans le corps […]. Si le talent de Gray
est déjà évident dans ses œuvres précédentes, Isadora marque également une
évolution de son travail, grâce à la profonde tendresse qui se dégage de sa
prose. […] Isadora est une merveilleuse célébration des femmes. » Ellie
Robins, Los Angeles Times « Une méditation éblouissante sur l’art et le deuil
par l’une des jeunes autrices les plus enthousiasmantes d’Amérique […] Gray
est une écrivaine qui a du cran et qui est incroyablement originale, et il
s’agit là de son meilleur livre jusqu’à présent. Isadora est le portrait
magistral de l’une des plus grandes artistes d’Amérique, ainsi qu’une
magnifique réflexion sur ce que cela peut signifier d’être asphyxié par la
douleur, sans jamais pour autant renoncer. » Michael Schaub, NPR.org « Les
phrases de Gray sont douloureusement précises. Ce ne sont pas des coups de
théâtre qui font frissonner le lecteur, mais les gestes et les pensées intimes
des personnages. […] Isadora est tellement désorientée par sa célébrité et sa
douleur qu’elle est profondément ignorante de ses propres émotions, et ce
alors même que ses danses expressives attirent l’attention du monde entier.
Gray décrit cette terrible ironie avec une profonde acuité psychologique et un
sens du détail poignant, dans un style qui marie envolée lyrique et franchise
désabusée. » Josh Cook, Washington Post « Tous les personnages de Gray sont à
la fois crédibles et fascinants, et tous, à un moment ou à un autre, provoque
notre sympathie. […] Isadora est le livre le plus épique et le plus ambitieux
de Gray à ce jour. C’est de bien des façons un roman violent, qui décrit la
douleur de manière implacable, et qui, pourtant, est également exaltant. Gray
est une autrice intrépide, désireuse de contempler les plus obscures ténèbres
pour y trouver une musique étrange et lancinante. » Gayle Brandeis, Los
Angeles Review of Books « Isadora réussit quelque chose de bien plus ambitieux
que la fiction documentaire […] C’est le portrait d’une artiste
révolutionnaire qui doit faire face à de grands malheurs et au fracas de
l’histoire, un roman qui, en décrivant un monde sur le point ce vaciller dans
l’horreur et l’atrocité, semble terriblement contemporain, mais c’est
également un roman sur l’écriture, sur la création dans l’art littéraire. »
Brooks Sterritt, San Francisco Chronicle « Chaque passage macabre et cru est
également une merveille d’espièglerie, et, phrase après phrase, nous nous
retrouvons assujettis à l’irrépressible exubérance de Gray. […] Ce n’est
qu’après vous être retrouvé profondément enfoncé dans l’étrange, le
merveilleux et l’absurde que vous vous rendez compte que vos pas de danse vous
ont emmené bien loin de chez vous. » Hilary Leichter, BOMB « Une œuvre
étourdissante, avec des intuitions émotionnelles profondes et une langue tout
simplement splendide. Les phrases de Gray bougent à un rythme naturel qui fait
écho à la philosophie de la danse d’Isadora. Avec chaque mouvement, Gray
révèle progressivement les ambitions et les désillusions de ses personnages. »
Aram Mrjoian, Chicago Review of Books « Tout comme son sujet, Isadora est
plein de contrastes et de contradictions, une histoire pleine de complexité et
d’un humour qui ne dit pas son nom, du genre de celui qui s’épanouit dans les
recoins les plus sombres de notre expérience. » Megan Burbank, Portland
Mercury « Isadora est une émouvante exploration de la façon dont la tristesse
se coud sur une vie, en y dessinant des nouveaux motifs aussi étranges que
résilients. » Margo Orlando Littell, Manhattan Book Review L'Autrice Amelia
Gray est l’autrice de cinq livres, dont récemment Isadora (FSG). Ses textes
fictionnels et ses essais ont notamment été publiés par The White Review, The
New Yorker, The New York Times, The Wall Street Journal, Tin House, et VICE.
Elle a été finaliste du PEN/Faulkner Award for Fiction pour son premier roman
Menac...
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