Dup

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Fan de lecture depuis toujours, avec une légère préférence pour les thrillers, mais j'ai mis le doigt dans le domaine de la fantasy depuis peu et c'est maintenant le bras tout entier qui est happé!
Mais je ne suis pas sectaire et aime bien tenter de temps en temps les autres genres.
Je partage un blog avec ma copine Phooka dans lequel nous venons parler de nos lectures.

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13 décembre 2010

Miséricorde de Jaina Jones et Danielle Bennett

Quel plaisir de lecture, mais aussi quel déchirement de refermer ce livre et de devoir abandonner ce monde et ses hommes. Car oui, pas de place pour les femmes dans ce livre ! La seule que l'on côtoie un petit peu est franchement antipathique. Surprenant n'est-ce-pas quand on sait que ce roman est écrit à deux mains... par deux femmes !
Enfin, il y a quand même de la présence féminine, via les dragons qui sont toutes des filles.

On suit donc l'évolution de cette guerre qui existe depuis plus de 100 ans entre le Volstov et son voisin le Ke-Han, à travers le destin de quatre hommes:
Royston: un Margrave, donc un magicien
Hal: un jeune garçon de la campagne, tellement naïf qu'il en est touchant. Mais c'est aussi un garçon qui lit tout le temps, n'importe où et dans n'importe quelle position... et bien moi, un personnage comme ça, je ne peux que l'aimer ! Il me rappelle ... ben moi, hier, aujourd'hui et sans aucun doute demain.
Rook: le meilleur de l'escadrille Draco qui vole sur Miséricorde. Il est insolent, prétentieux, n'a peur de rien ni de personne. Mais il a pour lui une sacrée intelligence et beaucoup de pertinence. C'est de loin mon préféré, et pourtant je vous promets que c'est une vraie tête à claqueS, oui oui, avec un grand S !
Thom: un gentil étudiant, trop gentil d'ailleurs, qui se retrouve balancé au sein de cette fameuse escadrille Draco qui comprend 14 pilotes. Son rôle, comprendre le fonctionnement de ces hommes différents autres. En fait il est une mesure diplomatique mise en place par L'Esar (le roi du Volstov) pour désamorcer un conflit naissant suite à l'attitude de Rook: non seulement ce dernier a couché avec la femme de l'ambassadeur d'un pays voisin, l'Arlemagne, mais en plus il l'a traité de catin...

Donc de la Fantasy plus que classique me direz-vous: quatre personnages, quatre destins fort qui vont se croiser, se retrouver. Classique soit, mais avec un sacré plus, ces dragons pas comme les autres. Ils, non, elles sont toutes faites de métaux, précieux ou non, et ont une âme insufflée par la magie. Elles ont un fichu caractère, et ce sont elles qui choisissent leur pilote. Le lien qui uni chaque tandem est énorme. Miséricorde est la dernière née, la plus aboutie donc, mais aussi la plus pernicieuse... à l'image de son pilote.

Je vous raconterai bien la suite, mais ce ne serait pas sympa pour vous qui allez sans aucun doute acheter ce livre fabuleux ! Juste vous dire que ce récit m'a complètement embarqué et que j'aurai vraiment aimé lire la suite... mais elle n'est pas encore sortie :((
Vous dire également que ces 500 pages s'avalent à une vitesse phénoménale, et ça de part la construction mise en place par les auteurs. On alterne les chapitres sur ces quatre personnages, et à chaque fois le narrateur change. Même si c'est déstabilisant au début, mais on s'y fait très vite et à chaque fin de chapitre on regrette de quitter un personnage, on est pressé de le retrouver mais ravi de poursuivre avec l'autre. Bref c'est génial.

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7 décembre 2010

A.N.G.E. Tome 2 Reptilis, de Anne Robillard

La base de Montréal de l' A.N.G.E. a donc sauté... et les seuls rescapés de ce terrible accident sont le chef Cédric Orléans et ses meilleurs agents : Yannick, Vincent, Océane et la jeune recrue Cindy. Seulement voilà, après les avoir retrouvés, la direction supérieure de l'agence fait tout pour les séparer, les espionner, leur confier des missions bidons... Mais que ce passe-t-il au sein même de cette structure chargée de protéger les hommes contre les ténébreuses machinations des serviteurs du Mal ???

Et c'est toujours tambours battants qu'Anne Robillard mène son lecteur d'aventures en péripéties souvent rocambolesques. Il y a toujours le Bien et le Mal, les Témoins du Christ qui surveillent les agissements de l'Anté-Christ, mais il y a aussi, encore et toujours les vilains pas beaux Reptiliens. Ils sont nombreux, ils sont partout... mais le pire c'est qu'il y a les gentils Reptiliens et les méchants Reptiliens !!! Leur origine ? Et bien... j'avoue, je n'ai pas tout compris ! Il y a une telle hiérarchie dans ce, non ces peuples ! Cela dépend de l'hybridation première qu'ils ont eu avec d'autres êtres, venus d'autres galaxies... bref, je vous assure qu'on est vraiment nombreux à coloniser cette pauvre terre. Et le pire c'est qu'on n'en savait rien !!! :))
Mais heureusement que notre fine équipe est là, elle va réussir à se retrouver et faire un peu le ménage, trier le bon grain de l'ivraie.

Comme disait Phooka au sujet du Tome 1, il ne faut pas, et je confirme, surtout pas avoir l'esprit rationnel pour apprécier cette lecture. Une fois passé ce cap, ce livre se savoure d'une traite, tout en nous réservant quelques sacrées surprises. Il est plaisant, les personnages toujours aussi sympathiques, attachants et souvent plein d'humour, le tout bien adapté à nos ados.
Que demande le peuple ? Ben, la suite ! :))

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29 novembre 2010

L'ombre de l'assassin

C'est un monde fort complexe que nous a créé là l'auteur. J'ai eu beaucoup de mal à y entrer, à m'imprégner de ses règles, de ses lois, mais je peux vous dire qu'une fois qu'on y est, on ne veut plus le quitter ! Encore une fois j'ai vraiment regretté de ne pas avoir la suite sous la main. Non pas parce que la fin de ce tome 1 nous laisse dans l'expectative (comme l'avait fait Karen Miller avec son Royaume de Lur), ni dans un suspens insoutenable (comme aime en jouer Pierre Pevel avec ses Lames du Cardinal), mais simplement parce qu'on est bien dans ce monde, avec ses personnages et aussi parce que l'on sait que l'histoire n'est pas achevée : la bataille est gagnée, mais pas la guerre...


Ce monde, Myrillia, est constitué de 9 Contrées, dans lesquelles vivent les hommes en harmonie avec leurs Dieux. Ces derniers sont au nombre de 100. Chaque Dieu dépend d'une des quatre forces de la nature: la terre, l'eau, l'air et le feu, et dispense aux humains toute la Grâce qui émane de lui. Ces derniers s'en servent pour alimenter la magie de ce monde, un peu comme une source de pétrole qui alimente les moteurs chez nous. Un peu hein, c'est juste une image ;) . Et pour cela, chacun de ces Dieux est doté 7 Mains, triées sur le volet afin de récolter les Grâces dans des fioles en verre. Les Grâces sont les "humeurs" des Dieux, que voici, dans l'ordre d'importance:
Les Grâces Primaires:
- Le sang
- La semence si le Dieu est mâle, ou les menstrues...
- La sueur
Les Grâces Secondaires:
- Les larmes
- La salive
- La glaire
- La bile jaune ( les eaux d'un Dieu... l'urine quoi!!!)
- La bile noire ( euh...je pense que vous avez compris!)

Or ces 100 Dieux qui se croyaient immortels, relisez le résumé, il y en a un, non une qui a été occie !!! En mourant, elle lègue tous ses pouvoirs à notre pauvre Chevalier déchu qui se trouvait là par hasard : Tylar ser Noche. Et là commence une saga de Fantasy fabuleuse.
On suit en parallèle trois personnages principaux qui sont chacun à un bout du royaume. Trois personnages que l'on ne peut qu'aimer.
Tylar et son nouveau fardeau
Kathryn, l'ex-compagne de Tylar qui a témoigné contre lui lors du procès qui l'a déchu et condamné au bagne et à l'esclavage.
Fléchette, une petite gamine pas comme les autres, orpheline élevée dans un Conclave qui forme les futures Mains des Dieux.

L'avenir de Myrillia repose sur les épaules de Tylar, cet homme bafoué, brisé et qui en plus récolte le surnom de déicide, car bien sûr il est accusé du meurtre. Il va tenter de comprendre, de percer le mystère et de mettre à jour l'énorme complot qui guette les 9 contrées: la Cabale qui veut abolir le règne des Dieux. Il est entouré de personnages secondaires tout aussi intègres et attachants que lui. Delia, la Main de sang de feu Meeryn, Krevan un chevalier d'ombre bien mystérieux et de Rogger, un voleur érudit rencontré dans les geôles et qui restera à ses côtés. Alors lui, je crois bien que c'est mon préféré. On ne sait pas pourquoi il est là, pourquoi il suit et seconde Tylar, on le saura sans doute plus tard, mais il a un humour fabuleux. Souvent pince-sans-rire, il m'a fait éclater de rire plus d'une fois alors que la tension était à son comble.

Voilà, je n'ai rien à rajouter, si ce n'est que de la Fantasy comme ça j'en veux encore, J'ADORE !

Allez, un petit extrait pour les courageux qui sont arrivés à lire jusqu'au bout mon avis :))
Au-delà de la poupe, la mer demeurait vide. Tylar ne se faisait pas d'illusions: le miiodon (un requin-méduse) n'avait pas fui. Il avait simplement plongé dans les profondeurs sans abandonner la piste de sa proie et s'apprêtait à lancer une attaque spectaculaire.
- J'échangerais sur-le-champ ma couille gauche contre un harpon de glace, grommela le capitaine derrière la barre principale.
Rogger secoua la tête.
- Ça ne suffirait pas, et de loin. Une couille, ça ne se vend plus aussi bien qu'avant. Il faudrait sans doute que vous donniez la paire.
- Si fait, mais pour ça, il faudrait que j'ai encore la droite, badina le capitaine d'un air sombre en gardant un œil sur la mer derrière eux et l'autre sur la voile. Ma première femme l'a gardée dans un bocal posé sur sa cheminée.
- Voilà pourquoi je m'en tiens au catins. Elles allègent peut-être vos poches, mais elles n'emportent pas grand chose d'autre.

"Alire"

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18 novembre 2010

Hell.com

Daniel Saul, PDG d'une grande société d'immobilier québécoise, est un personnage assez désagréable dès le départ. Imbus de sa personne et de son rang, sûr de sa supériorité par rapport aux "petites gents". Il ne fréquente que "la haute", et fait plouf-plouf quand il sort entre sa Roll's, sa Bentley ou sa Jaguard... Vit et "élève" seul Simon, un plus qu'ado vu qu'il va avoir bientôt 17 ans. Au départ, le type même du fils à papa plein aux as, qui petit à petit n'en a plus rien à faire de l'école, des faux potes qui le squattent pour son fric via le fric du père. Et aussi, notre Simon, il en a marre des leçons de morale que lui assène son père entre deux passages en coup de vent...

Aparté: Vous connaissez le proverbe: voir la paille dans l'œil de son voisin, mais pas la poutre dans la sienne ? Et bien là, Patrick Senécal la développe à l'extrême!
Puis entre en scène un "ex-camarade" de notre PDG, Martin Charron, enfin camarade est un bien grand mot, vu qu'ils étaient au collège ensemble, il y a 26 ans... LE gars oublié de tous, le plus moche et le plus has been de tous...et encore plus de Daniel Saul, le plus jeune prometteur de cette jeunesse dorée, déjà sous les feux de la rampe: il a tout, la belle gueule, l'assurance, les résultats scolaires et l'entreprise de papa qui l'attend.
Seulement voilà, 26 ans après, le has been, il a réussi, il est plein aux as, plus que notre PDG, et lui propose des choses encore plus folles que ce dernier pourrait prétendre avec sa fortune: Hell.com .
Plus que titillé, voire même boosté par ce "petit minable", il va découvrir...

Et là, de suite je me suis dit : toi, mon pauv' gars tu n'es pas prêt de t'en sortir... connaissant Patrick Senécal et ses vengeances (Lire Les Sept lois du talion...entre autre...), ce Charron il va t'enfoncer, réaliser sa vengeance d'ado rejeté.
Mais ce n'était que le début du livre... je n'en étais qu'au premier quart !

Je voudrai mettre dès le départ une mention spéciale sur la suite: ÂMES SENSIBLES, S'ABSTENIR. Ce roman est vraiment trash ; définition: moralement malsain...

Et voilà notre PDG qui découvre avec voluptés ( au début...) tout ce qu'on peut proposer aux "grands" de ce monde... aux riches quoi! (*) Mais plus il découvre, plus son fils s'échappe, désabusé du manque d'intérêt de son père pour ses actions, qu'elles soient positives ou négatives.
(*) il y a notamment un passage qui me rappelle le livre de Karine Giebel : Chiens de sang.
Là, il s'agit d'une sorte de Ball-Trap sur humains! Dans Chiens de sang c'est une chasse organisée dans une immense propriété boisée et clôturée, chasse à l'homme également! Et tout ce "beau monde" paye un max pour y participer.

Seulement voilà, comme le dit si bien la 4 ème de couverture: en enfers, on ne monte jamais, on y descend !

Et cette descente est pour le moins... argh, à censurer, à mettre un énorme carré blanc = interdit moins de 18 ans. C'est hard, c'est violent, c'est cru... bref c'est du Senécal !

Pourquoi j'aime ?

1) Parce que c'est juste! Ce type, Daniel Saul...on ne peut que l'admirer à la fin ! Eh oui, surprenant hein!!! ben lisez ce livre avant de vous faire une mauvaise idée :))
2) Parce que malgré tout, même s'il faut s'accrocher pour aller jusqu'aux dernières pages, la morale est respectée... (enfin presque, ceci dépend de notre intuition religieuse... encore que, on peut en faire abstraction je pense )
3) Parce que son écriture est parfaite (l'accent québécois se ressent partout, mais j'adore) , et on se laisse embringuer dans son histoire sans avoir le temps de dire ouf, même dans les scènes les plus gores, et il y en a: cul, violences gratuites, tortures...

Mon bémol cependant: il n'y est pour rien ( l'auteur) , mais de lire dans son livre les encouragement d'ados qui se livrent à un viol collectif en criant à leur copain Dupré:
"Vas-y Dup !" ... m'a quelque part... euh, mit mal à l'aise quoi !!!
Même si je suis une Dup femelle que je revendique ! :))

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5 novembre 2010

LE FILS DE L'OMBRE de Jon Sprunk

Si je vous dis que j'ai refermé ce livre avec la gorge serrée et beaucoup de mal à ravaler mes larmes... vous avez compris n'est-ce-pas ? Je ne voulais pas que ce livre se finisse, et surtout, j'aurai voulu avoir la suite à portée de main !
Je pourrais faire comme Phooka et vous dire: pas la peine de lire ce qui suit, foncez aller l'acheter, c'est ce que vous avez de mieux à faire !

Bon, faut que je reprenne du début...
Une ville Othir, en proie à la corruption, à la lutte entre les pouvoirs en place, La Sainte-Eglise, les Consuls, les Baronnets se déchirent depuis qu'ils ont anéantis la lignée impériale gouvernante. Il y a la Haute-Ville, celle des nantis, et bien-sûr la Basse-Ville, celle des gueux, des miséreux, bref, du peuple où la colère gronde à force de misères et de privations.
C'est là que vit Caim... dans Basse-Ville. Son métier: tueur à gages, parce que depuis son enfance, depuis qu'il a assisté au meurtre de ses parents à l'age de 6 ans, il a fuit le nord du royaume. Et sa survie est passée par le meurtre. Ne sachant faire que ça, il adopte le métier d'assassin.
Extrait:
"Il fit le tour des appartements pour souffler lampes et chandelles, plongeant les lieux dans l'obscurité à l'exception d'une unique lanterne posée à l'orée du tunnel. Il passa à côté de la malle du duc sans accorder un regard aux sacs qui se déversèrent sur le sol. La moindre de ces bourses lui aurait permis de vivre pendant un an, mais il était assassin, pas voleur. "
Il est accompagné par une sorte de fée clochette que lui seul voit, Kit, qui apparaît ou disparaît selon son humeur frivole. Elle est un brin lunatique, susceptible mais pleine d'humour.
Une jeune et jolie jeune fille, innocente et naïve, cocoonée par un vieux père aimant, Josie. Elle habite Haute-Ville. Son père: un contrat pour Caim, mais un contrat vérolé, un piège.
Caim, assisté de pouvoirs qu'il ne contrôle pas, ne comprend pas et dont il se méfie va partir en croisade pour "sauver son âme" et sauver Josie qui semble une proie très recherchée par toutes les factions rivales en place. Il va devoir affronter ses adversaires, des tueurs sans scrupules contrairement à lui, mais aussi la sorcellerie, la magie noire... et dompter ses propres pouvoirs.
Il y a en permanence de l'action, de la bagarre à l'épée, aux dagues, des coups tordus, cela n'arrête pas. Ces deux là, Caim et Josie, vont se côtoyer pendant les trois quart du roman et jamais ils n'auront un instant de répit pour s'avouer leurs sentiments.
Et c'est passionnant, super bien écrit, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Sur la 4 ème de couverture, Jon Sprunk est comparé à Brent Weeks et Brandon Sanderson. Je ne peux me prononcer quant à ce dernier, en revanche la comparaison avec Weeks est plus que vraie. On a là, la même trempe, et pour un one-shot, c'est plus que parfait !!! Et maintenant il me faut LA SUITE, VIIIIIIIIIIIITE !