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Le , Librairie Les Oiseaux de nuit

La cinquième réunion du club de lecture s'est tenue pour la dernière fois à l'épicerie associative de l'Amarante le jeudi 28 mars, la prochaine se déroulera dans les nouveaux locaux de la librairie, au 52 Grande rue. Un grand merci à nos amis de l'épicerie pour leur accueil, disponibilité et participation.

Est faite l'annonce de la création d'un atelier d'écriture proposé par Françoise Bailly, il se tiendra dans les locaux de la librairie. Il reste à en formater les contours et préciser l'organisation, le rythme et les thèmes, cela viendra en son temps, l'idée et de proposer cet atelier aux mois de juin, juillet ou août. Commencer à en parler c'est déjà le faire exister.

Cette cinquième réunion s'est tenue dans un entre-deux, la librairie du 21 Grande rue n'existait plus et celle du 52 allait ouvrir trois jours après. Le libraire n'était vraiment pas frais ce soir-là, il en a fait le moins possible, mais voici, avec retard le compte-rendu de la soirée.

1) Une si belle image, Jackie Kennedy 1929-1994 de Katherine Pancol, éditions du Seuil.
"Jackie, c'est l'histoire de toutes les femmes. Elle nous ressemble terriblement, mais n'a jamais voulu qu'on le devine. Elle était beaucoup trop fière. Alors elle est devenue un personnage de roman. Pour mieux nous égarer, pour mieux nous épater. Elle a jeté de la poudre de perlimpinpin aux yeux du monde entier. Elle a dissimulé ses fragilités, ses mystères et a construit son propre mythe. C'est ce roman d'une vie que Katherine Pancol nous raconte dans Une si belle image."

2) Les Poilus - Lettres et témoignages des français dans la Grande guerre (1914-1918), Jean-Pierre Gueno, éditions Librio.
Ces lettres tellement fortes et poignantes étaient souvent lues avec distance et incompréhension par les femmes qui les recevaient, elles travaillaient toute la journée, étaient harassées à la tâche et n'avaient aucune idée ou si peu de ce qui se passait au front.
"Elle a mobilisé huit millions de soldats sur le front, mais la Grande Guerre a bouleversé l'existence de tous les Français." 

3) La peau dure Raymond Guérin, éditions Finitude.
Domination masculine, autocensure des femmes et, pour compléter ce qui a été dit lors de la précédente réunion, une comparaison est faite avec le film de Peter Mullan, Les sœurs Madeleine: La région de Dublin, dans les années 60. Le couvent des sœurs de Marie-Madeleine accueille les jeunes filles reniées par leurs parents pour les avoir déshonorés. Trois pensionnaires font leur entrée simultanément : Margaret, qui a été violée par son cousin, Bernadette, une orpheline trop jolie, et Rose, fille-mère qui a dû abandonner son enfant à une famille catholique. Les jeunes femmes découvrent peu à peu les lois qui régissent la vie du couvent. Forcées par la mère supérieure à se racheter par le travail et la prière, les trois filles passent leurs nuits dans des dortoirs gelés et leurs journées à la blanchisserie, où toute communication est interdite...

4) Les aventuriers du Cilento, Michel Quint, éditions Phébus.
Une lecture de la quatrième de couverture est faite: "Pippo est petit-fils d'émigrants italiens, mais il ne connaît rien de sa famille. Alors que sa mère perd la mémoire, il décide de partir à la recherche de ses racines. Le voici au sud de Naples, dans le Cilento, une région très pauvre traversée par les migrants. Il y croise la belle Gina, qui travaille au musée de Paestum. Grâce à elle, il découvre que son grand-père avait aidé, quatre-vingts ans plus tôt, deux opposants au régime mussolinien : Paola Zancani et Umberto Zanotti.
Ce couple d'archéologues avait découvert un sanctuaire d'Héra prouvant que la Grèce avait colonisé l'Italie des origines... Pippo et Gina se rapprochent à mesure qu'ils ressuscitent l'histoire du duo. Michel Quint nous plonge dans une Italie du Sud solaire et misérable pour un fascinant roman sur ceux qui résistent à la tentation totalitaire, avec courage et passion."

5) Elle lui dirait dans l'île, Françoise Xénakis, éditions Robert Laffont.
"Ce drame immense, intense et poétique met en scène l'histoire déchirante d'une femme qui obtient enfin, après trois ans d'attente, la permission de rendre visite à son mari, prisonnier sur une île. C'est là, dans ce lieu rougi par le sang des prisonniers, qu'elle a tant de choses à lui dire, tant de mots à déverser, de choses à lui donner. Un face-à-face entre un homme brisé et une femme qui veut vivre, malgré tout..." Babélio.
Dans ce récit il n'y a aucune ponctuation, seuls des espaces blancs viennent combler le silence du texte et donner une respiration à la tragédie. texte édité en 1970 pendant la dictature des colonels en Grèce.

6) Un artiste du monde flottant, Kazuo Ishiguro, éditions Folio."L'artiste, c'est Masugi Ono, vieux maître de l'art officiel nippon, narrateur de ce livre, et le monde  flottant, c'est le quartier des plaisirs de la vie nocturne qu'il a beaucoup fréquenté au temps de sa
jeunesse. Aujourd'hui, il tente de donner un sens à sa vie il dialogue avec ses contemporains, dans le 
Japon de l'immédiat après guerre et interroge son passé. Grâce au ton insidieux et indéfinissable du 
narrateur, ce livre exerce un charme envoûtant sur le lecteur. Discret comme un film d'Ozu, ce roman ressemble à du Proust 
revu et corrigé par Kawabata, la modernité en plus."