Désert

Jean-Marie-Gustave Le Clezio

Gallimard

  • Conseillé par
    19 mai 2010

    Jean Marie Gustave – aka J. M. G – Le Clézio a été le lauréat du prix Renaudot à seulement l’âge de 23 ans pour son premier roman, Le Procès-verbal. 45 ans plus tard, en 2008, le prix Nobel de littérature lui est décerné en tant qu’ »écrivain de la rupture, de l’aventure poétique et de l’extase sensuelle, explorateur d’une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante ».


    C’est dans l’optique de découvrir cet auteur que nous avons lu, sur Lecteurs Compulsifs, un de ses romans, Désert. L’histoire est celle de Lalla, descendante de guerriers du désert saharien, vivant chez sa tante dans un bidonville. Amoureuse d’un berger avec qui elle va tenter s’enfuir, elle s’exilera finalement seule à Marseille. Son aventure française ne changera pas ce qu’elle est : une enfant du Désert.

    La richesse de la prose de J. M. G. Le Clézio est immense. Entre l’histoire de ses ancêtres au début du XXe siècle et le présent de Lalla, l’écrivain se ballade avec un plaisir qu’il communique au lecteur. Très poétique, l’écriture de l’auteur nous fait entrer dans un monde qu’on a peu l’habitude de lire, celui de l’amour du désert et du besoin irrépressible d’y revenir dès qu’on le quitte. Jamais Lalla n’oubliera son désert à elle, et Le Clézio a le talent de le décrire sans jamais en parler concrètement. Cette nostalgie ensoleillée entoure Lalla et le lecteur ; le temps d’une lecture, nous aurions presque besoin de ce désert.

    Pour une fois qu’un Nobel de littérature n’est pas uniquement politique, ne gâchons rien à notre plaisir qu’il soit décerné à un Français aussi talentueux de Le Clézio. C’est un auteur à ne pas manquer, tant sa prose se rapproche de celles des plus grands écrivains français.

    Une critique des LecteursCompulsifs.com