Un coup de hache dans la tête, Folie et créativité
EAN13
9782246829584
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Un coup de hache dans la tête

Folie et créativité

Grasset

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Qu’est-ce qui fait de nous des êtres capables de créer  ?
Lorsque Diderot écrit que «  les grands artistes ont un petit coup de hache
dans la tête  »,
il consacre une idée qui traverse les époques et les cultures, celle d’un lien
entre folie et créativité. Qu’il s’agisse de la mélancolie selon Aristote, de
la tempête des passions selon les Romantiques ou du manifeste surréaliste,
tous célèbrent ce lien, au point de considérer la folie comme l’ordinaire des
grands hommes.
Pourtant l’idée ne résiste guère à l’expérience quotidienne du psychiatre.
Raphaël Gaillard montre ici, en racontant les troubles de plusieurs patients,
comment affleure la créativité des hommes, mais aussi combien la maladie les
entrave et les livre à la souffrance.
Faut-il conclure que ce lien n’est qu’une idée reçue, battue en brèche par les
faits  ? C’est à partir de récentes études scientifiques qu’il devient
possible de résoudre cette apparente contradiction et de renouveler notre
compréhension des conditions de la créativité. L’épidémiologie et la génétique
montrent ainsi que c’est du côté des parents, enfants, frères et sœurs des
patients que pourrait bien se situer la propension à la créativité. Le lien
entre folie et créativité devient un lien de parenté  : notre ADN nous rend
vulnérables aux troubles psychiques en même temps qu’il nous permet de créer.
  Ces troubles sont d’autant plus fréquents qu’ils s’avèrent être la
contrepartie de ce qui fait de nous des êtres humains, le prix à payer pour
notre créativité. Comprendre ce lien nécessite de rencontrer l’œuvre d’art,
d’y repérer le symptôme de notre condition humaine. Pour créer une œuvre, il
faut se représenter le monde en pensée. Or l’acte élémentaire de penser est en
soi un acte de création, et un pouvoir qui n’est pas sans risque  : en
façonnant nos représentations du monde, nous devenons capables de les enrichir
à l’infini.
Pour faire œuvre ou pour se perdre.
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