- EAN13
- 9782356391766
- Éditeur
- Elytis Éditions
- Date de publication
- 02/2016
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
L’histoire coloniale vue par les victimes
En 1954, la défaite française à Dien Bien Phu contraint au départ toutes les
familles françaises résidant au Tonkin. Parmi elles, un nombre important de
familles franco-annamites : couples mixtes et leurs enfants eurasiens, femmes
vietnamiennes dont le compagnon français avait disparu... Ils furent ensuite
rapatriés en France, au titre de Français d'Indochine puis installés
"provisoirement" dans des bâtiments collectifs désaffectés. Ainsi se constitua
le Cafi, Centre d'Accueil des Français d'Indochine, à Sainte-Livrade dans le
Lot-et-Garonne, lieu de mémoire de l'histoire coloniale, de ce qu'elle a
produit, des identités composites qu'elle a générées. Aujourd'hui, la
transformation du camp, qui existe toujours, préfigure la fin d'un monde.
Des témoignages bouleversants éclairant l’histoire moderne du Vietnam et de la
France
EXTRAIT
La France, on en avait rêvé. Qu'y avait-il de plus désirable que la France ?
Là-bas en Indochine, tout ce qui était beau, propre, enviable, riche, puissant
s'appelait la France. La France, c'était tout ce blanc lumineux et immaculé
des costumes, des uniformes, des robes de bal, des nappes, des draps, des
mariages, des villas et des paquebots... Tout ce blanc repoussant le ciel gris
sale des moussons, la ligne basse et boueuse de l'horizon dans les rizières,
l'eau souillée des arroyos, la glaise lourde et gluante où piétinent les
buffles, les tuniques noires des lettrés, les dents laquées des femmes... Oui,
la France c'était tout ce blanc immaculé. Le blanc de la colonisation.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Dominique Roland est maître de conférences à l’INALCO (Institut national des
langues et civilisations orientales). Spécialiste de l’Indochine, elle a déjà
écrit plusieurs ouvrages sur le métissage et les questions posées par le
colonialisme.
En 1954, la défaite française à Dien Bien Phu contraint au départ toutes les
familles françaises résidant au Tonkin. Parmi elles, un nombre important de
familles franco-annamites : couples mixtes et leurs enfants eurasiens, femmes
vietnamiennes dont le compagnon français avait disparu... Ils furent ensuite
rapatriés en France, au titre de Français d'Indochine puis installés
"provisoirement" dans des bâtiments collectifs désaffectés. Ainsi se constitua
le Cafi, Centre d'Accueil des Français d'Indochine, à Sainte-Livrade dans le
Lot-et-Garonne, lieu de mémoire de l'histoire coloniale, de ce qu'elle a
produit, des identités composites qu'elle a générées. Aujourd'hui, la
transformation du camp, qui existe toujours, préfigure la fin d'un monde.
Des témoignages bouleversants éclairant l’histoire moderne du Vietnam et de la
France
EXTRAIT
La France, on en avait rêvé. Qu'y avait-il de plus désirable que la France ?
Là-bas en Indochine, tout ce qui était beau, propre, enviable, riche, puissant
s'appelait la France. La France, c'était tout ce blanc lumineux et immaculé
des costumes, des uniformes, des robes de bal, des nappes, des draps, des
mariages, des villas et des paquebots... Tout ce blanc repoussant le ciel gris
sale des moussons, la ligne basse et boueuse de l'horizon dans les rizières,
l'eau souillée des arroyos, la glaise lourde et gluante où piétinent les
buffles, les tuniques noires des lettrés, les dents laquées des femmes... Oui,
la France c'était tout ce blanc immaculé. Le blanc de la colonisation.
A PROPOS DE L’AUTEUR
Dominique Roland est maître de conférences à l’INALCO (Institut national des
langues et civilisations orientales). Spécialiste de l’Indochine, elle a déjà
écrit plusieurs ouvrages sur le métissage et les questions posées par le
colonialisme.
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