Conseils de lecture

Jacques-Olivier Trompas

Captiot

18,00
Conseillé par (Libraire)
23 décembre 2023

Paix à leurs âmes

Les âmes en terre.
C'est l'histoire d'un potier de Saint-Amand, c'est également l'histoire d'un assassin...
Dans ce roman "l'art de la terre d'argile de Puisaye tient une place centrale. Une terre qui porte en elle une part de fantastique, de rêve et de beauté qui transcende la noirceur qui domine."


20,90
Conseillé par (Libraire)
14 octobre 2023

Ce livre prend aux tripes!

Extrait de la préface de Jean-Paul Dubois: "Il n'y a rien de plus simple que de vivre avec un chien. Il suffit, quand il rentre, d'écouter le bruit d ses pattes cliquer sur le parquet, de respirer son odeur qui, dans son sillage, imprègne discrètement le couloir de la maison, et de regarder filer les jours entre les touffes de ses poils qu'il abandonne un peu partout."


Walker HAMILTON

L'Arbre vengeur

18,50
Conseillé par (Libraire)
27 avril 2023

Tout ce qui est petit est mignon.

Pour ce livre, ajouter essentiel et fragile est indispensable!
Quant à savoir si tout ce qui est grand est charmant, on peut sérieusement en douter!

Dans ce court roman se lie une amitié entre Bobby, jeune homme de 31 ans, très...détaché du monde... et Monsieur Summers, qui est une sorte d'ermite un peu braque.
Ces deux personnages de petites tailles, chétifs et parfois vacillants, se donnent pour mission de donner une sépulture aux petits animaux retrouvés écrasés sur les bords des routes. C'est une grande et noble tâche qui demande un travail intense, surtout durant la période des vacances où les automobilistes se font plus nombreux.
Ce roman plein d'humanité aborde, mine de rien, tous les grands sujets comme le droit à la différence, la pédophilie, l'écologie, la souffrance animale, l'avenir de l'homme ou encore la violence de nos sociétés.

Dans le genre roman d'apprentissage il y avait l'Oiseau canadèche de Jim Dodge, Les minuscules de Roald Dahl ou encore Tobi Lolness de Timothée de Fombelle, pour ne ce citer qu'eux, et bien désormais il faudra aussi compter sur cet auteur venu des Cornouailles, Walker Hamilton dont l'unique roman est proche, très proche du chef-d'œuvre.

Une première édition de ce livre est parue en 2000 aux éditions 10/18, il était traduit par Jean-François Merle que nous retrouvons ici.
En plus de nous permettre de pouvoir lire ce roman épuisé depuis longtemps, ce que nous offrent les éditions de l'Arbre vengeur se sont les touchantes illustrations de Mehdi Beneitez.

Enfin, une question se pose: conduirez-vous de la même façon après avoir lu ce livre?


20,90
Conseillé par (Libraire)
20 août 2022

Chienne de vie.

Un chien à ma table est un titre qui rend hommage à Janet Frame pour son autobiographie écrite en 1982 intitulée Un ange à ma table, œuvre rendue célèbre au cinéma grâce à Jane Campion.
Dans ce récit Janet Frame : « y affirmait-plus de douze fois- qu’elle n’était pas un être humain mais un oiseau migrateur que les humains effrayaient. » « Sa lecture, un choc, une totale surprise, la joie, avait légitimé en moi ce sentiment d’étrangeté qui me constitue en profondeur. »
Un chien à ma table est un roman porté par les travaux de Donna Haraway et Anna Tsing que Claudie Hunzinger connaît par cœur et il s’agit bien de cela, de la poésie de l’entremêlement, de l’imbrication et de l’internaturalité.
Un chien à ma table c’est l’histoire de deux « vioques » et d’une chienne nommée Yes : « Nous étions bien, nous, bande de bannis aux Bois-Bannis. Nous, complètement givrés. Totalement décalés. Nous deux, augmentés d’une petite chienne – pas même un loup. Nous deux devenus trois. »

C’est l’histoire de la bestialité humaine, de sa violence de son infinie aptitude à faire le mal et à détruire. Quand les animaux viennent avec leurs blessures et leurs peines, il nous faut oublier les nôtres ou les remplacer un temps.
C’est aussi l’histoire de notre monde, de sa fin probable, mais en l’attendant, chaussée de « Buffalo enchantées » Claudie Hunzinger nous convie à goûter la nature, absorber ses fluides, respirer ses mousses et ses champignons, vivre en entier, être des êtres libres de déguster ce monde minéral, végétal, animal et bien un peu humain quand même…

« Le potager était resté en friche. Nous n’avions pas l’idée d’y semer quoi que ce soit. Que mangions-nous ? Alors ou bien nous ne mangions pas, ou bien je n’en garde aucun souvenir. Ça n’avait aucune importance. Qu’est-ce qui avait de l’importance ? La liberté. Et la liberté. Et encore la liberté. La liberté chérie. Les friches, les vipères , les fossiles, le sphinx tête-de-mort, le petit-duc, les poèmes, les anémones pulsatiles. Et l’été. Des enfants et l’été. Que faisions-nous l’été ? Des cabanes. Ce n’était rien d’engagé politiquement, une cabane. Ni un poing serré ni un manifeste. »


21,00
Conseillé par (Libraire)
4 août 2022

Une vision de la sauvagerie*.

« Ma vocation, en tant que mère, sera de t'apprendre à être toi-même - et de respecter la vie sauvage en toi, enfant-chouette -, au lieu de te modeler à ma convenance ou à la convenance de ton père. Lorsque Tiny tombe enceinte, elle pressent instinctivement que son enfant sera différent. Le nourrisson, prénommée Chouette, est un bébé rapace. Comment élever cet être indomptable, l'accepter et l'aimer ?
Dans ce livre qui met le réel en panique on est aux frontières de plusieurs mondes; le fantastique, le surnaturel et le symbolique forment de vastes territoires où Tiny et l'enfant-chouette peuvent circuler à leur aise. Pourtant, à travers la présence du père de l'enfant-chouette, le "raisonnable", le probable tentent toujours de reprendre la main, d'imposer la norme, il faut quelques coups de bec ou de griffes instinctifs pour les éviter un temps.
Claire Oshetsky est romancière mais aussi musicienne, tout au long de Chouette elle nous fait partager de nombreuses compositions qui peuvent apporter un accompagnement sonore à la lecture, notamment avec Spiegel im Spiegel d’Arvo Pärt, Dance d’Anna Clyne, Silent woods d’Antonin Dvorak, Cantus Articus d’Einojuhani Rautavaara ou encore l’impressionnante et bouleversante Symphonie des chants plaintifs d’Henryk Gorecki. Il est vivement conseillé d’écouter ces morceaux en boucle tout au long de la lecture, d’autant que : « Tiny entend constamment de la musique, parfois dans son environnement, parfois dans sa tête. »
* Jean Hegland écrit dans la préface de ce livre qu'il donne :"une vision de la sauvagerie tapie au coeur de la vie domestique."