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Du au , Librairie Les Oiseaux de nuit

Le samedi 11 septembre à 16h s’est tenue, dans le parc du château de Saint-Amand, une lecture musicale et aérienne du Baron perché d’Italo Calvino. Le comédien Marc Roger, accompagné du musicien Jean-Luc Priano, a lu à voix haute, devant plus de soixante personnes, des extraits du Baron perché. Comme attendu il a commencé sa lecture au pied de l’arbre et l’a poursuivie dans les branches. Jean-Luc Priano à la toute fin du spectacle a connu un certain succès tant son orgue cristal Baschet a séduit le public. Voir photos jointes.

Le dimanche 12 septembre s’est tenue la rencontre des deux clubs de lecture des librairies les oiseaux de nuit et Le merle moqueur. En raison du nombre de personnes, une règle a été fixée, ne parler que d’un seul livre dans un temps limité à cinq minutes. J’ai l’honneur de commencer les échanges :

Saint-Amand : Didier
La voix d’Amara de Joëlle Le Marec et Amara Camara. Editions Sikit. Amara est un migrant qui attend qu’un juge reconnaisse ou non son statut de mineur. Il est hébergé chez Joëlle Le Marec, ils vont apprendre à se connaître, se comprendre et attendre que la justice passe. Cela devait durer 10 jours, cela deviendra neuf mois, le temps en quelque sorte d’une nouvelle mise au monde pour ce garçon.
J’ai été ému, touché par ce témoignage du début à la fin, il y a de la générosité dans ces textes.

Paris : Catherine B
Ce n’était que la peste de Ludmila Oulitskaïa, traduit par Sophie Benech, éditions Gallimard.
« Moscou, 1939. Le biologiste Rudolf Mayer a parcouru plus de huit cents kilomètres pour présenter aux autorités ses recherches sur une souche hautement virulente de la peste. Ce n'est qu'après cette réunion qu'il comprend qu'il a été contaminé, et que toutes les personnes qu'il a croisées peuvent l'être également. La police soviétique déploie alors un très efficace plan de mise en quarantaine… »

Saint-Amand : Marie-José
Le cheptel de Céline Denjean, éditions Pocket. « Un vieux notaire résolu à percer le secret de sa naissance. Un ado piégé en montagne, un jour de rando. Une jeune femme soumise aux ordres d'une mystérieuse Grande Prêtresse. Entre ces trois êtres si dissemblables en tout, il n'est qu'un seul point commun. Le Cheptel. Intégrée à la cellule TEH d'Interpol - pour Trafic d'Etres Humains -, l'équipe du capitaine Eloïse Bousquet remonte une piste rouge de sang.
Celle d'un monde clandestin où l'homme n'est que bétail - une marchandise, un jouet - à la merci des vices des puissants... » Pour Marie-José ce qui la terrifie à la lecture de ce livre c’est qu’elle pense que c’est plausible.

Paris : Corinne
Ordesa de Manuel Vitas, traduit par Isabelle Gugnon, éditions du Sous-sol. Prix Femina étranger 2019. Pour Catherine il s’agit du rapports des fils avec leurs pères, des enfants avec leurs parents. On est en Espagne, années 70, franquistes. Ce livre est une déclaration d’amour d’un fils à son père qui ne saura le faire qu’après la disparition de celui-ci. « Profondément sincère, bruyamment intime, merveilleusement écrit dans une langue à la fois poétique et crue, Ordesa se lit comme la catharsis d’un deuil impossible, celui de la mort de nos parents et de la fin d’une époque, une expérience pour le moins universelle. »

Saint-Amand : Laurence
Paris Fantasme de Lydia Flem, éditions Seuil. « Fascinée par une ruelle, née il y a cinq cents ans entre la place Saint-Sulpice et le jardin du Luxembourg, j'ai cherché à découvrir celles et ceux qui y ont vécu de siècle en siècle, de numéro en numéro, d'étage en étage, depuis 1518. La rue Férou est devenue le lieu d'une question existentielle : qu'est-ce qui donne le sentiment d'être chez soi quelque part ? D'habiter tout à la fois son corps, sa maison et le monde ? Je me suis glissée dans la peau d'un photographe du XIX siècle et d'une comédienne de la Comédie-Française au XVIIIe, j'ai accompagné Man Ray dans son atelier, Mme de La Fayette dans sa maison d'enfance ou des religieuses dans leur couvent. » Pour Laurence ce livre est un pavé, un pavé parisien !

Paris : Nicole
Carnet de notes. 2016-2020 de Pierre Bergounioux, éditions Verdier. « Pierre Bergounioux revient sur cet autoportrait qu'il nourrit jour après jour. Il nous dévoile ses rites quotidiens et ses pensées, de sa fascination pour les insectes qu’il collectionne, à sa sensation de vivre en sursis depuis que son cœur lui joue des tours. » Nicole conseille que nous fassions comme l’auteur : tout raconter, même si 365 jours sur 365, tous sont les mêmes jours !

Saint-Amand : Martine
À la ligne de Joseph Ponthus, éditions Table ronde. « A la ligne est le premier roman de Joseph Ponthus. C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. » Jean-Marie explique qu’il s’est senti en deuil après sa disparition, un peu comme après la disparition de Luis Sepúlveda. Un autre titre en comparaison est proposé par Arnaud : Le Journal d’un manœuvre de Thierry Metz, éditions de l’Arpenteur.

Paris : Hubert
M L’homme de la providence de Antonio Scurati, traduction de Nathalie Bauer, éditions Les arènes. « De 1925 à 1933, ce roman raconte les huit années pendant lesquelles la mécanique implacable du fascisme étouffe les derniers sursauts de la démocratie et propulse l'Italie dans une guerre coloniale violente en Libye. Dans ce deuxième tome, un récit puissant et des archives passionnantes se répondent d'un chapitre à l'autre. Antonio Scurati restitue avec brio l'ascension de Mussolini, cet autocrate féroce, bourreau de travail, qui ne craint pas de forcer le destin en proclamant : " Mon successeur n'est pas encore né. » M L’homme de la providence est le deuxième tome de la trilogie.

Saint-Amand : Beth
Le silence des vaincues de Pat Barker, traduction de Laurent Bury éditions Charleston. « La guerre de Troie, mythe fondateur de toute la littérature européenne, commence par la banale histoire d'une reine enlevée à son époux par un autre homme. Mais, prisonnière du camp grec, une autre reine observe le destin du monde se jouer sous ses yeux : Briséis, la captive d'Achille, par qui la guerre basculera. Presque 3 000 ans plus tard, il est temps d'entendre sa voix - et à travers elle, peut-être, celle de toutes les femmes laissées muettes par l'Histoire et la littérature. » « Avec une précision historique remarquable et un style dans la plus pure tradition homérique, Pat Barker fait naître sous nos yeux une Iliade féminine magistrale. »

Paris : Catherine
Carthage de Joyce Carol Oates, traduction de Claude Seban, éditions Philippe Rey. « Tout semble aller comme il se doit dans la petite ville de Carthage en ce début de juillet 2005, si ce n’est que Juliet Mayfield, la ravissante fille de l’ancien maire a, pour des raisons peu claires, rompu ses fiançailles avec le caporal Brett Kincaid, héros de retour de la guerre d’Irak. Un héros très entamé dans sa chair et dans sa tête, dont pourtant Cressida, la jeune sœur rebelle de Juliet, est secrètement amoureuse. Or, ce soir-là, Cressida disparaît, ne laissant en fait de traces que quelques gouttes de son sang dans la jeep de Brett. Qui devient alors le suspect numéro 1 et, contre toute attente, avoue le meurtre… Sept ans après, un étrange personnage surgit qui va peut-être résoudre l’impossible mystère. C’est ce que vise Joyce Carol Oates qui est sur tous les fronts : violence, guerre, dérangement des esprits et des corps, amour, haine. Et même exploration inédite des couloirs de la mort… Un roman puissant et captivant. »
Saint-Amand : Jean-Marie
Les bons garçons de Pierre Adrian, éditions Des équateurs. « Rome, 1975. Les vacances d'été s'achèvent. Trois garçons des beaux quartiers rencontrent deux jeunes filles du peuple. Ils flirtent en voiture et dans les cafés. Ils ne vivent que dans l'attente de la prochaine soirée. Jusqu'à ce que les garçons invitent les filles dans une somptueuse villa du Circeo, rocher qui surplombe la mer Méditerranée. Pierre Adrian fait renaître dans ce roman noir et envoûtant l'Italie des années 1970, la fin de l'enfance et le temps des dernières insouciances, la sensualité, la séduction quand elle bascule dans la violence et les lieux frappés de forces qui nous dépassent. »

Paris : Julie
La Bête humaine de Emile Zola, éditions Folio. « L'essentiel de La Bête humaine, c'est l'instinct de mort dans le personnage principal, la fêlure cérébrale de Jacques Lantier, mécanicien de locomotive. Jeune homme, il pressent si bien la manière dont l'instinct de mort se déguise sous tous les appétits, l'Idée de mort sous toutes les idées fixes, la grande hérédité sous la petite, qu'il se tient à l'écart : d'abord des femmes, mais aussi du vin, de l'argent, des ambitions qu'il pourrait avoir légitimement. Il a renoncé aux instincts ; son seul objet, c'est la machine. Ce qu'il sait, c'est que la fêlure introduit la mort dans tous les instincts, poursuit son travail en eux, par eux ; et que, à l'origine ou au bout de tout instinct, il s'agit de tuer, et peut-être aussi d'être tué. » Julie précise que c’est avec ce genre de lecture qu’elle oublie de descendre à sa station de métro !

Paris : en parfait binôme Arnaud et Yannick
Mathilde ne dit rien de Tristan Saule, éditions Quartanier. « La fin de la trêve hivernale approche, et Mathilde découvre que ses voisins sont menacés d'expulsion. Les recours légaux n'ont rien donné. Mathilde n'a pas toujours été travailleuse sociale. Mathilde porte en elle de sombres secrets. Mathilde ne dit rien, mais Mathilde va prendre les choses en main. Dans ce thriller social haletant, premier volet des Chroniques de la place carrée, suspense et tension viennent bouleverser le portrait d'une femme brisée qui fait face à son dernier choix : se battre ou disparaître. »

Saint Amand : Richard
Le testament phonographe de Léo Ferré, éditions La mémoire de la mer. « Concession ou pas, Testament phonographe regroupe les plus beaux textes de Léo Ferré. Tout à tour poète, musicien ou chef d’orchestre. »
Paris : Marc
Ultramarins de Mariette Navarro, éditions Quidam. « A des milliers de kilomètres de toute plage. A bord d'un cargo de marchandises qui traverse l'Atlantique, l'équipage décide un jour, d'un commun accord, de s'offrir une baignade en pleine mer, brèche clandestine dans le cours des choses. De cette baignade, à laquelle seule la commandante ne participe pas, naît un vertige qui contamine la suite du voyage. » Car, nous précise Marc, ils sont descendus à 20 et ils remontent à 21 !

Voici le résultat de cette belle rencontre entre nos deux clubs. Je remercie Yannick d’en avoir eu l’idée. Je remercie chaleureusement toutes les personnes qui participent à nos clubs de lecture. Cela donne envie de continuer de lire pour avoir le plaisir de partager.